L’histoire d’Alison
Un programme d’auto réflexion
Alison est enseignante de 4e et 5e année dans le sud de l’Ontario. Elle attache de l’importance à la voix de l’élève, et met de l’avant dans sa classe la méta connaissance et l’autoévaluation. Dans le cadre des essais pratiques de Mesurer ce qui compte, Alison utilise la section Habiletés d’apprentissage et habitudes de travail du bulletin scolaire de l’Ontario pour guider la rédaction d’auto réflexion mensuelle des élèves. Les élèves sont invités à réfléchir à autant d’habiletés d’apprentissage qu’ils le désirent. L’objectif global d’Alison vise à ce que les élèves développent leur capacité de réfléchir à qui ils sont, à leurs intérêts, aux ambitions qu’ils ont pour eux-mêmes, et comment militer pour l’enseignement et l’apprentissage qui leur permettront de réussir.
J’utilise leurs réflexions des mois d’octobre, de février et de mai comme échantillons de rédaction et je les inclus mot pour mot dans leur bulletin scolaire, en plus de mes propres commentaires. À mon avis, cela permet de promouvoir un élément de la voix et de l’authenticité des élèves dans le bulletin scolaire normalisé, et met l’accent sur l’importance de la capacité des élèves à voir qui ils sont comme élèves, et pas seulement la façon dont moi je les vois. Si je devais donner des conseils, je dirais que dans une classe de 32 élèves maintenant, il est essentiel que l’apprentissage en classe soit directement relié aux bulletins scolaires.
Remettre les compétences aux enfants
En utilisant le modèle qu’Alison appelle « Enquête des élèves sur le programme scolaire », elle a distribué la liste des compétences de Mesurer ce qui compte à ses élèves, qui ont travaillé en petits groupes pour les lire et discuter de ce qu’elles signifient. Armés d’iPads, de marqueurs, et de papier graphique, ces groupes âgés de 9 et 10 ans ont travaillé domaine par domaine pour déballer et recréer les compétences en utilisant le langage et les exemples qui avaient du sens pour eux. Ils ont utilisé les iPads pour rassembler leurs idées et approfondir leur compréhension.
Les élèves ont décidé quels points étaient importants à partir des compétences d’apprentissage sociales affectives : « Nous avons choisi les points qui avaient le plus de signification pour nous – ça n’était pas vraiment si difficile. »
L’un des groupes a discuté de la raison pour laquelle ils ont choisi le domaine de la citoyenneté : « C’était important pour nous parce que nous avons établi des relations personnelles. »
Un élève a été impressionné par Dr. Dweck : « Des décennies de recherche scientifique. C’est bon ça. C’est UN DOCTEUR qui l’a écrit. »
Réfléchir aux réflexions
Alison a constaté que grâce à la spécificité du langage de compétence, et à la compréhension de ce que « créativité » ou « apprentissage social affectif » signifient dans leurs propres mots, les élèves ont amélioré leurs capacités d’autoréflexion. Les élèves ont été capables d’identifier des domaines d’apprentissage de façon plus précise au moyen des tableaux d’ancrage qu’ils ont créés ensemble.
Les élèves avaient besoin de la richesse du cadre de travail de Mesurer ce qui compte et du langage des compétences pour approfondir leur compréhension. En leur permettant de construire les tableaux d’ancrage, ils ont pu prendre les choses en main à mesure qu’ils ont tenté de déterminer ce que la citoyenneté et l’apprentissage social affectif (ainsi que d’autres termes) signifiaient pour eux.
Making Connections
Parallèlement à d’autres éducateurs qui ont participé à Mesurer ce qui compte, Alison a présenté ses constatations dans le cadre de Making Connections 2017, la conférence annuelle de People for Education.